la légende du cimetière des éléphants...(extrait) Kapuschinski tient cette histoire du Dr. Patel, médecin à Kampala où l'auteur est tombé victime du paludisme. En cours de convalescence, le docteur lui a un jour raconté qu'à leur arrivée sur le continent, les portugais s'étonnaient de ne pas trouver le précieux ivoire partout chez les habitants.
S'ils avaient du mal à chasser l'éléphant, ils pourraient au moins prendre l'ivoire sur leurs cadavres? Or la réponse qu'ils reçurent les laissèrent incrédules : « il n'y a pas d'éléphants morts, les cimetières d'éléphants n'existent pas. » Les africains ont toujours eu une relation sacrée avec l'éléphant. C'est pourquoi ils ont longtemps caché au blanc le mystère entourant la mort du noble pachyderme. Il s'avert que l'éléphant, qui ne se connaît pas d'ennemi dans le monde animal, ne peut mourir que de mort naturelle, les africains sachant le chasser mais le faisant peu.
Cela survient généralement au crépuscule alors qu'il va s'abreuver. Naturellement, l'éléphant déploie sa trompe au bord de l'eau pour boire.
Mais lorsqu'il devient vieux, il ne parvient plus à souleversa trompe et doit s'avancer dans l'eau pour assouvir sa soif.
Massif, il s'embourbe généralement et succombe tout bêtement à la succion « pour disparaître à tout jamais dans les flots.» Il y aurait donc, selon le Dr. Patel, des cimetières d'éléphants antédiluviens au fond des lacs africains. |